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Affichage des articles associés au libellé Poètes

Des chances de succès

Moi je veux bien que ces vers libres, chargés de mots de l’expérience, fertilisent des femmes et des hommes faits, dans les terreaux de leurs profondes pensées de vie. Mais pour les jeunes et les solitaires, volontaires ou involontaires, pour ces millions , il n’y a pas de poésie, ou presque rien. Or, la solitude et la jeunesse, ce n’est pas la mort ni les temps anciens. Il y a un devoir éditorial de publier des poèmes bien comme il faut pour le goût de cielleux qui ont un véritable goût de lire parmi les gens que j’ai nommées. Car lire ralentit le temps et sans ennui, on ne doit pas s’étonner que ces admirables jeunes gens et créatures esseulées prennent leur temps pour choisir leur expérience, son sens et avec qui, quoi. Il y a dans cette perspective éditoriale une immense ambition à honorer . 

Calliope et Érato au pays du viol

Que vois-je en librairie comptemporaine, au rayon des recueils de poèmes contemporains ? On dit moins recueils, mais on affiche le sous-titre poésie et on parle autant de poètes. La plupart du temps je vois les livres, que j’ouvre, même ailleurs qu’en librairie. Sur le grand livre d’Internet aussi. Je vois donc des livres, de poètes, publiés par des éditeurs. Oui, mais ce sont des poètes. C’est tout, ils n’en ont pas le métier. Je ne leur dénie pas d’être poètes, comment aurais-je cette dureté méchante ? Mais la plupart en écrasante majorité, ne fait pas ce métier, du moins pas dans les livres qu’ils publient, ce qui est tout le problème, pour ma part complète et entière. Les raisons de cela, va savoir. Les éditeurs ont probablement des responsabilités encore plus graves à ces absences, que les poètes eux-mêmes, qui ont en énormément aussi. « Hâtez-vous lentement et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolisse...