Accéder au contenu principal

PAS des LUMiÈRES • pas UN FLasH • En attendant l’Esprit1 ~> Hi !





 https://www.culture.fr/franceterme


Lettre à l’Académie Française

Sur la terminologie quantique 


À l’attention de la commission du dictionnaire de l’académie française


Lundi 2 octobre 2023, France


Objet : l’emploi en souffrance des termes informatiques « bit » et « qubit » optés de l’américain, en langue française.


Ces deux termes occupent une place importante dans la vie quotidienne de millions de nos concitoyens. Bit est issu de l’anglais via la contraction de  binary digit, c’est-à-dire : chiffre binaire (source Wikipedia) et il signifie déjà en lui-même l’idée d’un morceau, d’un petit bout. L’autre terme, qubit, est plus récent et veut dire quantum bit parce qu’il désigne la plus petite unité en informatique quantique, qui est l’avenir de nos ordinateurs, qui se prépare et repose sur un saut technologique fondé par les connaissances de la mécanique quantique, infiniment plus puissante en matière de calcul que les plus puissants de nos ordinateurs actuels. 


J’ai deux conversions à vous proposer, à destination du parler public et du dictionnaire d’usage de langue française, afin de nommer ces deux unités, l’une de l’informatique traditionnelle, l’autre de l’informatique quantique. Mes arguments seront d’ordre esthétique, phonétique, graphique, étymologique, conceptuel.


Le bit et le qubit résonnent disgracieusement à nos oreilles. Tout adulte majeur en droit philosophiquement ne peut feindre d’échapper à leurs laideurs. Mais pour traduire correctement ces deux termes de langue américano-anglaise, les locuteurs de la francophonie doivent entendre dans leur langue les échos non seulement agréables, mais utiles et raisonnés pour dire et comprendre les trésors d’ingéniosité que contient le français. Phonétiquement et graphiquement, à l’oreille et au regard des lecteurs, la pensée est aux prises avec les mots sur demande individuelle, pourvu que la conscience linguistique ne fasse pas défaut à qui s’en soucie. De même, des notions d’étymologie sont des ressources que nos deux conversions ne manqueront pas d’exploiter, y compris d’étymologie franco-française, celle qui est sensible au point de ne la réveiller que rarement, sous peine de se méprendre sur cette science. Or, l’apparition de nouveaux phénomènes, telle que l’informatique et ses progrès inédits, autorise l’exception de recourir à l’auto-réflexivité de la langue. Enfin, nos termes nouveaux impliqueront une capacité à dire la spécificité des choses qu’ils désigneront, y compris dans la différence comparative de ces deux mots voisins.


Par Kal, j’entends remplacer l’usage du terme d’informatique couramment appelé : bit. Dans Kal sonne un rappel du phonème de la première syllabe du mot : calcul. C’est en effet la force première de nos ordinateurs. Graphiquement, ce terme se distingue du sigle Cal, qui est le diminutif de la calorie, par la lettre K. Il y demeure l’idée de consommation. Mais la lettre K est perçue comme étant plus moderne, pratiquement technophile. Cette conversion du terme : bit, aura le mérite d’être aussi contractée. La résonnance de « calcul » participe, dans le Kal, de l’auto-étymologie du français parlé et traduit. L’élément conceptuel est complété par la méditation au sujet du fait informatique primitif : le bit, ou le kal, est l’unité basique de l’informatique moderne ; en lui la valeur binaire est codée soit sur un zéro, soit sur le un. Il est donc question d’un calcul. De même, lorsque l’on se nourrit, il se peut que l’on « cale » : le fait est également binaire, on a faim ou l’on n’a plus faim, on s’en tient là généralement pour confirmer cette sensation, avec cohérence. 


L’informatique codée en bits connaît des limites telles que les ingénieurs et les informaticiens, sur des possibilités décrites par les scientifiques à l’orée du vingtième siècle et depuis, ont imaginé développer des ordinateurs à partir des propriétés quantiques de la matière. L’unité du bit étant trop limitée pour comporter davantage qu’un zéro ou qu’un seul un, les calculs et l’extension des bits doivent s’additionner pour enregistrer et produire toutes les données que nous stockons et inventons chaque seconde, depuis nos ordinateurs et en réseau. Afin d’initier un bond technologique, le bit devait être plus intelligent et plus puissant. Les propriétés du qubit, qui est le bit quantique, permettent de coder, sur un seul qubit, toutes les combinaisons de 0 et de 1. Cela démultiplie la capacité de calcul et de stockage, pour permettre d’abord que les ordinateurs quantiques soient des calculateurs extraordinaires au service des opérations les plus complexes, comme l’exigent des modélisations au service de la science des atomes ou de la nature, par exemple le cosmos ou les phénomènes de la Terre les plus complexes et variés. Les entreprises de pointe et du grand public, en carrières informatiques, ne manqueront pas de proposer un jour prochain ces ordinateurs personnels, l’histoire est en marche. Mais pour nous, francophones, le qubit n’est pas plus élégant que son lointain cousin, le bit. C’est ici qu’intervient le quinkal, converti naturellement du qubit, comme le kal l’est du bit. Phonétiquement et graphiquement, le quinkal comporte le kal, ce qui est normal. Étymologiquement, son préfixe « quin » est doué d’une racine, qui est le « quinque » de la langue latine, signifiant : cinq. Nous avons là simplement l’idée de chiffre et ainsi de supériorité du quinkal sur le kal, accompli dans une certaine forme cohérente étymologiquement. Mais nous disposons encore, en langue française, du quintal, mot issu du latin « centenarius », le quintal est l’unité de masse valant cent kilogrammes (les définitions que j’emploie et l’étymologie de leurs mots sont proposées par le Robert mobile pour tablette iPad). Le quinkal, de cinq en centaine, semble bien plus puissant que le kal. Il en contient tant et plus, comme son produit conceptuel va nous le révéler. On le sait, la puissance du qubit réside dans sa capacité à contenir toutes les combinaisons d’une chaîne de zéros et de uns, mais lors de sa mesure il correspond à une unité de l’information pour laquelle il est codé. Cela réduit l’espace de stockage des qubits par rapport aux bits traditionnels, pour une opération équivalente ; et cette vertu délivre un accroissement immense de calcul, pour un gain de temps inédit. En France, nous avons le terme du quinté, la course hippique où les amateurs de paris recherchent la combinaison gagnante de la course, les cinq premiers cavaliers à franchir la ligne d’arrivée. Nous possédons encore le mot « quintessence » qui exprime la meilleur part de quelque chose de précieux. Si le qubit, disons le quinkal des ordinateurs quantiques a une vertu quintessentielle, c’est bel et bien l’ingéniosité qui lui permet de cristalliser, en une unité, virtuellement, les combinaisons complètes d’une suite de uns et de zéros. Cette aptitude est inscrite au cœur de l’information, dont le quinkal est effectivement la quintessence, pour les machines que sont les ordinateurs. Comme nous, ils seront, chaque instant, en possession de toute leur vertu de calcul, nous qui n’en sommes pas là, car nous sommes inquiets de rester, chaque instant, en pleine conscience de l’usage de notre très complexe et exigeante personnalité humaine. De langue et de composition française…


Veuillez agréer l’expression de mes sentiments distingués.


David Rolland 



Mais oh si… vous # vous vous voulez # vous voulez sa # lu est l’artiste # saluer l’artiste




Commentaires

Enregistrer un commentaire

Commentaires