Ça, les jeunes, c’est une hérésie. Ça, les enfants, c’est un interdit. Ça, c’est une chose que je n’emploierai jamais. Parce que c’est ne pas avoir compris la vie qui est à nous. Parce que c’est une tromperie. Aussi, je n’ai jamais utilisé, ni installé, cette application, ce logiciel. Pour un poème ? Je ne suis même pas curieux de savoir ce que ça peut. Au mieux, c’est le poème à l’intelligence du monsieur-madame qui a mis ses doigts dans ce programme, sans même y toucher, quand quelqu’un lui demande un poème. Il y a beaucoup de choses qu’il faut s’interdire, de faire, d’essayer. C’est très bien comme cela. C’est sacré. La poésie vient de loin, très loin. Peut-être de Dieu, ou de quelqu’un de sa famille. Le poème de quelqu’un humain est toujours mieux que celui d’une machine programmée, programmée un tel jour pour faire un poème mais autrement pour faire du mal, exactement avec la même absence d’émotion. Donc il vaut mieux être pauvre de poésie que demander aux machines de produire un poème à la place des humains. Parce que l’amour n’est et ne sera jamais un problème, une histoire, ni la vie, des robots-machines que peuvent inventer automatiquement les ordinateurs. Un poème, même le plus facile et le plus rapide, est un poème né de la vie de quelqu’un de bien humain.
https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog/120423/chatgpt-n-est-vraiment-pas-un-poete
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