Pour une fois que c’est un écrivain qui est invité à parrainer ce printemps des poètes. L’an prochain ce sera peut-être une personnalité « poète ».
Ce sont là des raisons éditoriales qui devisent de leurs intérêts et pas une raison poétique ne s’y exprime.
Le point de départ de l’affaire n’est pas poétique non plus, ce sont d’autres raisons éditoriales. C’est ce qui est clairement interrogé par la tribune ou le collectif mécontent, aucune raison poétique française parmi ces auteur•es. On peut en savoir plus de vos statistiques de manuscrits pour recueils refusés et vos raisons inexprimables ? Genre.
Mais on peut admirer la puissance des raisons éditoriales pour l’occasion. Les poètes n’ont plus besoin de ces chaînes éditoriales, chaînes qui ont assez à faire à regretter de vivre de la famille Baudelaire, de la famille Rimbaud (comment il va, Arthur ?), de la famille poète qui est vivante et qui vous demande pardon, et on salue les familles de poètes et l’éducation dont vivent les raisons éditoriales : la famille Apollinaire, tous ces gens extraordinaires qui n’ont jamais eu tant besoin que cela des raisons éditoriales, qui sont respectables avec certaines raisons et moins avec d’autres raisons.
Car il y a plusieurs choses possibles qui sont bonnes et choisir c’est important au lieu de se priver de parole et refuser la reconnaissance à des familles de poètes. Les livres où apparaissent les textes de telle ou tel poète aussi respectueusement que le souhaite l’artiste de langue poétique, ce sont les bons recueils, en papier ou en électronique. On aurait pu faire ainsi, ou comme ceci où nous en sommes et c’est en faisant le moins pour la culture du pays et tout pour nos gens de près, que cela fonctionne assez bien. On ne distingue plus les siècles et les saisons non plus. Venez ici faire vos courses et rentrez dans vos pays.
Les raisons de la poésie éditoriale ne sont pas assez de ce monde.
Ils n’ont pas voulu faire des grimoires de poésie depuis un siècle presque. On a cultivé au minimum et on tient cela pour un argument que ce n’est pas vendeur ni aimé mais on pourrait faire autre chose pas nécessairement ce qui arrive quand on laisse couler.
Ainsi, la poésie peut exister en parole dite ou récitée par cœur, lue seul•e murmurée, enregistrée ou intérieure, ou partagée.
La technique pour faire des poèmes : la lecture. La technique des poèmes c’est lire.
Là on n’a pas lu un poème. On ne donne pas, ce sont des raisons non poétiques.
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